Domaines et nature de la géotechnique

 

La géotechnique est l'étude de l'adaptation des ouvrages humains aux sols et roches formant le terrain naturel et englobe l’ensemble des activités liées aux applications de la mécanique des sols, de la mécanique des roches et de la géologie de l’ingénieur.

Elle traite de l'interaction sol / structures, et fait appel à des bases de géologie, de mécanique des sols, de mécanique des roches et de structures. Les études géotechniques ont pour principal objet les études du sous-sol, c’est-à-dire le non visible, pour la construction d'ouvrages (pavillons, immeubles, voiries, ouvrages d'art...), et notamment la définition des fondations, mais aussi dans le cadre de diagnostics pour des ouvrages sinistrés. Elles traitent également des phénomènes de mouvement du sol (glissement, affaissement et autres), de déformation (tassements sous charges) et résistance mécanique.

 

Ainsi la part du connu, après une étude de sols même très poussée, restera toujours limitée. Il s’agit des sondages qui ont été réalisés sur le terrain investigué : entre eux, il n’y a qu’interpolations et suppositions qui laissent la place à l’aléa géologique, qu’il soit réel ou non, prévisible ou non. La connaissance du sous-sol ne peut qu’être progressive au fil de la réalisation du projet, au travers des reconnaissances réalisées en étapes successives et des observations faites en cours d’exécution des travaux (terrassements, fondations ...).

Le caractère aléatoire est d’autant plus développé que le sous-sol est de nature très hétérogène, l’action de l’homme ayant parfois accentué cette hétérogénéité par l’exploitation de matériaux tant en carrière à ciel ouvert qu’en galeries souterraines.

Les prix des terrains de construction ainsi que l’évolution démographique imposent de plus en plus des sites de construction « sensibles » (zones inondables, terrain à faible portance, terrains fortement inclinés…).

Afin de réduire à un niveau faible les incertitudes du sous-sol, les études géotechniques par étapes successives tout au long des différentes phases d’élaboration du projet sont donc nécessaires.

 

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Pierre Hurt, OAI

 

 

Membres OAI = Label de qualité

 

L’essence des professions OAI est constituée notamment de :

 

  • La qualification, la compétence, l’expertise, la créativité et l’ingéniosité,
  • L’indépendance professionnelle et la déontologie,
  • Les responsabilités professionnelles et décennales/biennales,
 



 

  • L’obligation de contracter des assurances couvrant ces responsabilités,
  • L’indépendance de toute activité commerciale afin d’éviter les conflits d’intérêts,
  • La défense de l’intérêt public, du maître d’ouvrage et des utilisateurs.

Les qualités requises

 

Devant les incertitudes propres à la géotechnique, il est du devoir du spécialiste de sensibiliser le maître d’ouvrage ou son représentant à une grande vigilance et de l’inciter à se faire accompagner par un géotechnicien tout au long de la conception puis de la réalisation de l’ouvrage.

Son domaine est donc l'étude du "risque sol" dans la construction. Nombreux sont les ouvrages qui subissent une fissuration, non pas parce qu'ils ont été mal conçus ou construits, mais parce que le sol de fondation (ou niveau d'assise) a été mal appréhendé.

Il peut exister un défaut de portance, des zones de compressibilité variable, des hétérogénéités liées à l'histoire de la mise en place du terrain,... autant de causes conduisant à des sinistres.

 

Le travail du géotechnicien s'applique également dans le confortement de bâtiments fissurés suite à des mouvements du sol : il doit alors expliquer les causes des désordres et proposer des techniques de travaux visant à obtenir une stabilisation de l'ouvrage.

L’exercice de la profession d’ingénieur en géotechnique nécessite donc des connaissances très variées allant de la géologie appliquée, essentielle pour la compréhension des sites, à la technologie d’exécution des travaux, en passant par les méthodes d’essai en place et en laboratoire et les méthodes de mesure du comportement des sols, des roches et des ouvrages. Outre une connaissance générale des phénomènes susceptibles de se produire dans les massifs de matériaux naturels ou reconstitués, l’ingénieur géotechnicien doit posséder une connaissance approfondie des spécificités de chaque type d’ouvrage, avec ses méthodes de dimensionnement justifiées par l’expérience et ses techniques de construction.

 

ses prestations

 
  • produire une étude préalable de faisabilité, qui constitue un état des lieux concernant le sol et dresse les (éventuelles) difficultés susceptibles d'être rencontrées ;
  • produire une étude préalable de faisabilité, qui constitue un état des lieux concernant le sol et dresse les (éventuelles) difficultés susceptibles d'être rencontrées ;
  • en phase avant-projet détaillé (ou en phase projet), de nouvelles investigations peuvent être réalisées afin d'affiner les données relatives au sol, pour le principe de fondation choisi - à cette étape, on prend en compte les charges apportées par l'ouvrage, il s'agit donc d'un travail en collaboration avec l'ingénieur chargé de l'étude des structures - les dernières modifications de conception sont apportées au projet ;
  • en phase travaux, le géotechnicien effectue des contrôles et adapte si besoin les techniques d'exécution en cas de données découvertes en cours de chantier ou de difficultés liées à un contexte particulier (intempéries,...)

SES CHAMPS D’ACTIVITÉ

 
  • les fondations des ouvrages : bâtiments, ponts, usines, silos...
  • les ouvrages de soutènement
  • la stabilité des pentes naturelles et des talus
  • les terrassements : routes, autoroutes, voies ferrées...
  • les V.R.D. et chaussées
  • les tunnels et travaux souterrains
  • les barrages et notamment digues et barrages en terre
  • les ouvrages fluviaux, portuaires et maritimes
  • l’hydrogéologie et la protection de l’environnement
  • étude d’impact, d’environnement et de pollution
  • recherche et choix d’un site
  • avant-projet et mise au point du projet
  • assistance technique à la maîtrise d’oeuvre
  • contrôle des travaux et ouvrages géotechniques liés au terrain
  • auscultation des ouvrages
  • diagnostic sur les désordres ou les sinistres d’ouvrages
  • de l’ingénierie (études, maîtrise d’œuvre spécialisée, contrôles...)
  • des sondages et forages de reconnaissance
  • des essais et mesures in situ et en laboratoire
  • ingénieurs et techniciens : études, direction des prestations de sondages et d’essais, contrôles de réalisation des ouvrages
  • laboratoires d’essais, équipes de mesures et d’instrumentation
  • ateliers de sondages, forages, essais in situ
  • logiciels informatiques de calculs

 

devenir un géomètre

 

Les conditions d’accès et d’exercice de la profession sont définies dans la loi du 25 juillet 2002. La loi distingue deux catégories : les géomètres et les géomètres officiels.

La qualification de géomètre est assujettie à un cycle complet d’études supérieures (degré master). Pour être admis dans une université, l’étudiant doit être détenteur d’un diplôme de l’enseignement secondaire (de préférence section « B » classique ou 13e secondaire technique).

 

Une fois le diplôme universitaire en poche, le géomètre doit requérir une autorisation auprès du ministre des Classes Moyennes pour l’exercice de la profession en tant qu’indépendant.

En plus de sa formation académique, le géomètre officiel a à son actif deux ans de stage sous la tutelle d’un géomètre officiel pour acquérir des compétences approfondies dans le droit de la propriété. Durant ces deux années, il a l’obligation d’accomplir au minimum six mois de stage à l’Administration du Cadastre et de la Topographie. Un examen vient clôturer ces années de stage, ensuite  le géomètre officiel doit prêter serment devant le ministre et, enfin,  il est inscrit au tableau des géomètres officiels.

 

L'OAI EN CHIFFRES : BUREAUX ÉTABLIS AU LUXEMBOURG

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